Comment communiquer sans langage verbal?

La fondation Aarhus accorde une grande importance à la communication améliorée et alternative (CAA). Je vous présente quelques méthodes et comment elles sont utilisées au quotidien dans notre fondation lorsque le langage verbal fait défaut?

Un support visuel par des couleurs, photos, pictogrammes et écriture

• Les mêmes couleurs sont utilisées dans toute l’institution pour les différents jours de la semaine, notamment sur les semainiers (activités, programmes de travail, etc.), les horaires et les menus.
• En fonction des besoins, les contenus sont présentés à l’aide de photos ou de pictogrammes, qui illustrent par exemple des armoires, des processus de travail ou encore des recettes.
• Les conventions, règles, informations ou sujets tels que la volonté présumée (directives anticipées du patient) sont également représentés sous forme d’images et sont ainsi plus compréhensibles.
• L’échelle d’évaluation de la douleur «traduite» en pictogrammes est un outil fréquemment utilisé.

Un langage par gestes qui soutient le langage oral (PORTA et FSS)

• Les gestes reproduisent souvent le mot prononcé.
• Cela aide ainsi les personnes souffrant de troubles cognitifs à comprendre le langage oral de leur entourage.
• Simultanément, elles peuvent s’exprimer au moyen de gestes s’il leur est difficile ou impossible d’articuler.
• À la fondation Aarhus, chaque personne possède son propre nom gestuel.

Des appareils électroniques simples: des iPads dotés d’applications de communication simples d’utilisation

• Ces appareils permettent aux personnes non verbales d’effectuer des tâches de manière autonome en appuyant sur un bouton audio qui récite un texte, par exemple «Salut Tim, peux-tu me donner cinq oranges s’il te plaît».
• Ces appareils s’avèrent également utiles lors des jeux. Ainsi, une personne non verbale peut par exemple jouer au UNO et annoncer sa prochaine action.

Des appareils de communication complexes: des iPads dotés de structures de communication

• Ces appareils rendent possibles toutes les nuances de la communication, de la simple participation à une activité de référent.
• Pour les utilisateurs présentant un handicap moteur important il existe des possibilités de maniement alternatives, telles que la commande oculaire, un joystick, etc.

En fin de compte, une personne ne peut utiliser la communication améliorée et alternative avec succès que si son interlocuteur est compétent. Tact, patience, respect et soutien sont indispensables car la CAA est avant tout une question d’attitude!

Ursula Feller, Logopédiste, Fondation Aarhus